Ce ne sont pas des aliments miracles. Leurs propriétés nutritionnelles intéressantes proviennent de leur richesse en fibres.
Il n’est pas forcément utile de dépenser des sommes onéreuses dans des aliments naturels coupe-faim, que l’on trouve uniquement en magasin bio ou diététique. Ce ne sont qu’en faites des aliments concentrés en fibres végétales.
Il est vrai que notre alimentation actuelle, riche en aliments transformés, raffinés, à tendance à être carencée en fibres. Cependant, dans notre alimentation, il existe déjà des aliments très riches en fibres qui auront exactement la même action. En introduisant quotidiennement des fruits, des légumes et en passant par exemple aux pains, riz ou pâtes complètes, vous serez dans les apports journaliers recommandés.
Rassasiement global = rassasiement volumique ET sensoriel
J’ajouterais également que dans cette notion de rassasiement, nous prenons toujours en compte cet aspect de volume, mais rarement la notion de rassasiement sensoriel qui a pourtant tout autant sa place.
Derrière une réelle sensation de faim, il y a parfois une envie d’une saveur particulière. Si cette « faim de » n’est pas comblée, il manquera toujours ce petit quelque chose. Prenons l’exemple du chocolat. Si à la fin du repas, une faim de chocolat se présente. On a tendance à s’orienter vers un yaourt pour avoir bonne conscience. Certes les deux n’apportent pas les mêmes éléments nutritionnels mais ils sont équivalents en termes de calories. Le yaourt, même étant plus volumineux qu’un carré de chocolat, il n’apportera pas pour autant de rassasiement global. Le côté sensoriel n’étant pas comblé, l’envie de chocolat persiste.
Respecter sa faim bien plus que l’éviter ou la contourner
De plus, l’idée de coupe-faim me dérange. J’inviterais au contraire à savoir repérer cette faim et à la respecter en mangeant quelque chose en fonction de son degré (petite, moyenne ou grande). A savoir la distinguer de l’envie de manger liées aux émotions (stress, fatigue, contrariétés) qui ne sont pas des réels besoins énergétiques, mais plus un besoin de réconfort. Les aliments riches en fibres procureront du volume dans l’estomac mais n’apaiseront en aucun cas cette tensions normale liée aux émotions ou encore ce « vide intérieur ». Le terme de coupe-faim est donc exagéré.
Coupe faim et perte de poids
Ce qui fait prendre du poids n’est pas de manger quand on a faim, quand il y a un réel besoin énergétique mais quand chaque émotion génère une envie de manger. C’est alors sur la gestion des émotions qu’il faut travailler.
Audrey Terel
Diététicienne - Nutritionniste
Spécialiste des Conduites Alimentaires
Cabinet Diététique et Nutrition
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